Archive pour September 2005

Non ? Encore ?????

Monday 12 September 2005

Keane - Hopes and fears

Pfou, semaine et week-end chargés en émotions.
Mercredi, j’apprends que la mère de Stef, mon pianiste préféré, est morte d’une crise cardiaque à 60 ans. Dur. Vendredi les obsèques dans ce petit coin de campagne du Cominge. Le village est perdu dans les prairies et les valons, loin de tout. Les vaches paissent tranquillement. Le ciel est bleu parsemé de petits nuages, histoire de meubler. C’est vraiment un endroit sublime. Mais il y a enterrement aujourd’hui. Tout le village est là, dans la petite église. Tout les amis de Stef sont là aussi. Il à eu 26 ans cet été. J’ai vraiment de la peine pour lui.
Moi, je suis comme d’habitude à un enterrement, affable et sur ma planète, absent et présent tout en même temps.
Après la mise au tombeau, nous nous retrouvons tous entre proches ( finalement je vois que je fais parti des très proches) chez Stef. Là, le petit groupe dans lequel il chante reste groupé. Pourtant, un jeune homme brun attire mon attention. Visiblement, je l’attire aussi.
Nos regards se croisent trop souvent, je suis géné de draguer ici.
Depuis, j’y pense.

Ca rentre ?

Sunday 4 September 2005

Rufus Wainwright - Want One

Un mois vertigineux vient de s’écouler. Un mois seul avec mes problèmes nerveux, un mois seul entre moi et moi. Le pire été de ma vie, ou était-ce cet été 1980 où je me suis brisé ? Vingt cinq ans, vingt cinq ans, un quart de siècle que tout a commencé.

J’étais très amoureux de Franck. Il avait quatorze ans, moi treize. Je révais de carresser son corps doux et musclé doré par le soleil de ce mois d’Août 1980. Nous étions toujours ensemble à discuter de tout et de rien. Un soir, on s’est couché dans l’herbe du jardin de sa maison et on a regardé les étoiles, côte à côte.
Je l’aimais tellement fort.
Il était prévu que nous montions une tente dans le jardin et que nous y passions une nuit mon frère, mon cousin, Franck et moi.
Je n’attendais que ça: être seul avec lui pour une nuit magique.
La veille nous avons fêté l’anniversaire de mon cousin et monté la tente.
Le soir, comme tout les soirs, mes parents passaient la soirée à jouer au tarots avec ceux de Franck. Nous jouions. Je décidais à un moment d’aller chercher quelque chose dans ma chambre chez mon cousin. Passant dans le jardin dans le noir, j’aperçois l’ombre de mon cousin au coins. Le dépassant, je sens un liquide chaud me couler sur le bras et sur les jambes. Il pissait et avait décider de m’arroser au passage. J’avais à la main une baguette de bois d’un jeu d’assiette chinoise, que je lui abat violemment sur les cuisses par deux fois en le maudissant.
Je cours à la salle de bain, me déshabille pour me laver de cette souillure.
Je me savonnais lorsque mon père, l’oeil fou et l’haleine avinée, fais irruption dans la pièce.
J’ai beau m’expliquer, il ne veux rien entendre, il m’envoie dans ma chambre. Je suis encore mouillé, je n’ai qu’une petite serviette autour de la taille. Ils sont tous dans le couloir.
La nuit dans la tente est annulée.
Je m’écroule dans mon lit, en pleurs.
Ils sont passés pour me consoler; mon frêre, la soeur de Franck, Franck lui même.
Pas ma mêre.
J’ai pleuré.
Pleuré
Pleuré.
Dormis.
J’étais un autre le lendemain.
Je n’ai jamais revu Franck.
Mon cousin a toujours refusé de me donner ses coordonnées à Rennes.
Quatre années après, j’ai déniaisé mon cousin.


blogCloud