Si Longtemps…

Secret Agent

Période de remise en question, c’est vrai : je devient adulte. Dois-je renoncer à ce que je dis être ? Finalement, ne suis je pas qu’un mythomane ?
Je m’applique à déconstruire ce Sur-Moi qui m’étouffe, mais en dessous qui y a-t-il ? Moi ? C’est qui ça ?
C’est qui ce mec qui est super zen, sur qui tout coule rapidement ?
Je ne le connais pas, on n’a pas été présenté.
L’angoisse c’est matérialisée, elle est dans mon corps et me fait souffrir dans ma chair. Ca va passer, c’est comme le reste.

Alicia Keys - The diary of Alicia Keys

J’ai pas du tout comprendre. L’angoisse est toujours là. Je l’ai dite à Hanz qui m’a assuré de son amour. Ca m’a fait du bien, mais je reste entre deux eaux: c’est la situation la plus difficile à supporter. J’ai des passages de calme voir de plaisir ou de bonheur et il me suffit d’une image difficile à la télé, d’une idée morbide (me lacérer avec un couteau), pour replonger avec une bouffée de chaleur, le coeur qui accélère etc. Je n’ai pas la gorge nouée cette fois-ci, juste une pointe dans la poitrine, localisée depuis quatre jours au même endroit. Angine de poitrine ? Infarctus ? Péricardite ? Rhumatisme articulaire aigüe ? Angoisse ? Je n’ai pas de fièvre, je ne suis pas essouflé. Je suis juste complètement bouleversé par les séparations que je provoque. “Angoisse de séparation” ça s’appelle, c’est ma croix à moi. Ma maladie. Ma tumeur.

Rufus Wainwright - Poses

“Please be kind if I’m a mess”, R.W. “Cigarettes and chocolate milk”

Hier soir, l’angoisse est revenue.
J’ai lutté, puis au lit, j’ai réfléchi.
J’ai compris.
Je crois que j’ai compris.
J’ai peur d’être indépendant, d’être responsable de mes actes et de mes dires.
J’ai peur de n’ avoir plus à m’en remettre qu’a moi.
J’ai peur de couper le cordon ombilical, la longe qui me maintient à mon poteau.
Il me faudrai une plume magique ou un amour qui me porte.
J’ai retrouvé sur un réseau un type que j’ai rencontré en 94 ou 95 à Strasbourg. Nous nous étions connus par minitel à l’époque et nous étions vu chez lui, avec mon copain de l’époque. Une journée d’été passée à flâner dans la ville, à nous baigner nus dans une gravière le long du Rhin à deux pas du parlement.
Je m’en souvient encore et je l’ai reconnu sur cette petite vignette qui lui sert de photo.
Si je l’ai trouvé lui, je peux retrouver Laurent ou Olivier.
Peut-être.