Archive pour December 2006

Passage à niveau

Thursday 28 December 2006

Frou Frou - Details

L’homme est programmé pour détester les enfants des autres mais pour aimer ceux de sa famille. C’est pour ça que j’ai envie d’attraper ce chiard qui hurle depuis dix minutes dans ce bus bondé et de lui éclater la tête contre la vitre. Après je m’occuperai de sa mère.

Hier soir, je suis passé devant son magasin. Fermé. J’atendais le bus, il est arrivé pour ouvrir. Il portait un bonnet et des lunettes que je lui ai déjà vu. Un jean large qui laissait entrevoir un peu de peau lorsqu’il s’est penché pour débloquer le rideau de fer de la devanture.

Le bus est arrivé à ce moment là.

je l’ai pris.

Le bus…


Crise d’identité

Friday 22 December 2006

Jamiroquai - Travelling without moving

Lui : “Et toi, tu fais quoi dans la vie ?”

Moi : “Ben, pas grand chose en fait, je prétends être quelqu’un d’autre. Ca bouffe pas mal de temps et d’énergie et ça rapporte pas grand chose, sinon des emmerdes.”

Lui : “T’es mytho alors ?”

Moi : “Je sais pas si on peut dire ça… Oui peut-être, mais c’est pas pour me faire mousser ou pour m’inventer une vie magnifique… J’essaye juste d’être quelqu’un qu’au fond je ne suis pas. J’aimerai juste être riche et beau, pour voir. C’est plus pour me trouver une consistence plutôt qu’un existence. En fait je suis quelqu’un de tout à fait inconsistant. J’ai plein de capacités inutilisées. Je suis comme un tas de briques et de ciment livrés sans le mode d’emploi. Je suis en vrac quoi ! Et je prétends être une belle maison solide.”

Lui : “Et tu fais quoi pour te construire ?”

Moi : “Ben c’est là le problème, je sais pas comment on fait pour se construire et s’il faut trouver des ouvrier pour m’aider. Qui le peux ? Je n’en sais rien.”

Lui : “Et ton psy ? Il ne t’aide pas ?”

Moi : “Si, bien sur, énormément. Mais ce qui est difficile avec lui, c’est que je dois trouver mon mode d’emploi tout seul, il ne fait que m’aiguiller. En fait, dans ma tête, je suis un manoir assez cossu, mais pour arriver à être ça, il faudrai que j’y travaille. Je ne sais pas travailler, on ne m’a jamais apris, alors je colle des brique ensemble, je rajoute un bout de bois ici ou là et ça tiens à peu près. Mais ça resemble à un décor de cinéma, derrière il n’y a rien.”

lui : “Je peux peut-être t’aider, moi, à contruire ton manoir ? A deux ça sera plus facile, non ?”

Moi : “C’est sur, mais tu ferai ça pour quoi ?”

Lui : “Pour tes beaux yeux ?”

Moi : “Vraiment ? A d’autres…”

Lâcheté

Monday 18 December 2006

Rufus Wainwright - First album

Je n’ai pas eu le courage, ni d’appeler Stef pour mettre fin à cette pseudo-amitiè, ni d’aborder X, celui qui occupe mes pensées.

Je suis resté facilement 10mn devant sa vitrine à faire les cent pas en attendant le bus. Il lisait. Je ne suis pas rentré pour lui parler, je me suis retenu. L’envie était là, je n’ai pas été spontané. Mon coeur me disait “vas-y, nom de Dieu !”, ma tête me disait “Tu va être complètement ridicule, il va te regarder avec de gros yeux et te dire qu’il préfère les filles, c’est couru d’avance !”

Putain de cerveau.

Je vis encore des moments génants, ce que je sort sur le divan, l’histoire de Laurent, X, ce joli jeune homme. Et Noël par dessus tout ça.

Comment dissoudre une amitiè

Saturday 16 December 2006

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Ce soir, Stef, pianiste et ami m’invite à venir l’écouter chanter avec son ensemble vocal dont il me parle depuis deux ans sans que je n’ai put un jour l’entendre.

20h30, une église toulousaine assez (trop) grande. Huit chanteurs débarquent et nous assènent des piéces du XX éme siècle.

Rien jusque là de très extraordinaire, sinon qu’une soprano couvrait à elle seule les voix de femmes et les ténors. Assez génant. Mais bon, je suis indulgent, c’est un ami…

Je l’attends après le concert, il devait me présenter l’un des chanteurs pour une affaire dont je m’occupe. Point de présentation.

Lui : “Bon ben je te laisse alors, merci d’être venu et bon retour.”

Moi : “Ah bon ? (Je sens le paté ou quoi ?) Bonne soirée alors“.

Demain je lui laisse un message sur son portable lui expliquant ma façon de voir les choses et après Basta !

Devenir fou

Friday 15 December 2006

Air - Moon safari

On a parlé de névrose d’échec, de masochisme, de répétitions.

Comme avec Olivier, je n’arrive pas à l’aborder et à lui dire qu’il me plait. Je sais au fond de moi que c’est une histoire impossible, que c’est mon critère principal de sélection. Je ne m’engagerai pas dans une histoire qui pourrai fonctionner et me rendre heureux. Non que je ne veuille pas être heureux, bien au contraire. Mais au moins dans une histoire morte d’avance, je sais où je vais et ce que je risque. Le cas ou la relation pourrai déboucher sur quelque chose de fonctionnel est peu probable. Je risque de prendre un mur, c’est tout. Cela me suffit, le frisson des sentiments sans risques.

Pourtant, je tourne dans l’appartement, je regarde mon horoscope trois fois dans la journée, je me tire les tarots. Dois-je allez le voir et lui dire les mots que j’ai préparé : “Je vous trouve charmant et j’aimerai bien faire votre connaissance devant un café ou autre chose, si ça vous dit ?”, avec avant “Je suis désolé, je n’ai pas l’habitude de faire ce genre de chose et je suis assez géné, mais je dois me lancer”.

Pitoyable. Rappelez-moi mon âge déjà ?

J’y vais, j’y vais pas ?

Rien n’est clair dans tout cela.

Pleurs

Thursday 14 December 2006

Stabat mater - Rossini

Séance difficile aujourd’hui. Constructive mais difficile.

J’ai parlé de ma sentation de flottement, des images fantômatiques qui tournent autour de moi en ce moment.

De Laurent.

D’Olivier.

De ma sexualité.

De ma névrose d’échec.

En rentrant, Martial me précisait la place de Laurent sur une photo qu’il m’a envoyé.

Je ne l’avais pas reconnu. On change pas mal à ces âges là.

Des larmes me sont venues.

Une émotion vieille de 25ans,

douce, tendre, chaude comme une madeleine.

La douleur est pourtant toujours présente.

Flottement

Wednesday 13 December 2006

Camille - Le fil

Depuis deux semaines je vis dans une sorte d’espace-temps distordu.

je suis un peu à coté de la réalité, un peu dedans.

Est-ce l’ivresse de l’état amoureux ?

Il ya de cela, j’en suis sûr. Mais le flottement est plus dense, plus intense.

La “matérialisation” de Laurent est un événement étrange qui s’ajoute au reste.

En fait j’apréhende le lacher-prise.

Je suis en train, ENFIN, de perdre mon contrôle.

Pour utiliser un langage psy, mon Surmoi laisse la place à mon Moi.

Il s’efface.

Je nais.

Retour

Saturday 9 December 2006

Le commentaire de Martial au sujet de Laurent m’a permis de me rappeler certain détails. Je me rappelle son sourire sur de belles dents. Un sourire large avec des lèvres charnues qu’on a envie d’embrasser. Je me rappelle presque le son de sa voix, sa façon de parler, de bouger, de fumer. J’aimais la simplicité qu’il dégageait, une sorte de force tranquille. Je ne l’ai jamais vu de mauvaise humeur.

Avec le retour de ses images perdues, s’en va une part de la magie de se souvenir.

Une part d’illusions.

Mon prince charmant s’incarne.

Ca n’est pas douloureux curieusement, c’est doux, tendre, plein d’espoir, de confiance.

Plein d’amour.

L’autre a perdu sa magie aussi, il est devenu presque “vulgaire”. C’est sur je ne suis plus tremblotant devant lui ni rouge d’émotion quand je lui parle. Pourtant je n’arrive pas à soutenir son regard plus de deux ou trois secondes.

Je n’ai jamais vu plus beau regard.

Sérieusement.

Un goût métallique…

Friday 8 December 2006

Del Amitri - Greatest hits

On s’en fout que O’Malley soit pd après tout…

Je suis dans une nouvelle phase, pas évidente à négocier. Je lutte avec certaines institutions afin de me faire une petite place, mais la lutte est âpre et peu équilibrée. Soit, j’essaye de ne pas trop montrer les dents et de ne pas être trop naïf non plus… Je crois que j’ai les moyens de grimper dans la hiérarchie sans écraser personne, avec élégance.

Quant aux médiocres…

Au fait, je suis amoureux.

Il ne le sait pas encore.

Comme d’hab.

Comme avec Laurent (merci Martial !)

Mon travaille d’analyse avance énormément, c’est finalement la raison qui fait que je n’écris plus grand chose ici. Je n’en rescends plus trop le besoin puisque maintenant je vis les choses plutôt que je ne les imagines.

C’est nettement mieux, même si c’est pas facile tout les jours.

J’arrive pourtant maintenant à un niveaux de sérénité certain, et je crois que ça se voit sur moi, que les autres le rescentent.

C’est pas encore le bonheur, mais ça vient.



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