Archive pour December 2007

Scène d’une rare violence à ne pas lire par ceux qui me connaissent. Merci !

Monday 31 December 2007

Gerschwin jazz

Ce soir, je suis seul.  Mon ex travaille jusqu’à 23h30 et je n’ai évidement aucun ami ou connaissance qui m’aura invité à quelque réveillon que ce soit.

Big non plus, bien sûr.

D’ailleurs il le fait avec mon futur associé.

Futur associé qui ne m’a même pas invité.

Il ne mélange pas le travail et le plaisir.

Soit.

Je ne sais comment le prendre. Il n’a pas une position facile entre nous deux.

Je suis entre la rage et les pleurs.

Je pleure de rage.

De rage dedans.

Une année pourrie, une fin d’année pourrie.

Vivement demain.


Ca réchauffe

Saturday 29 December 2007

Mike & the mechanics - best of

Hier soir je suis enfin aller voir Olivier jouer au théâtre dans une pièce à succès qu’il porte sur ses larges épaules musclées. Je ne peux évidement pas en donner le titre sans dévoiler son identité. Ce qui m’ennuierai fort.

Je l’ai attendu bien sûr après la représentation à laquelle j’étais invité comme un “ami comédien”. Il était fatigué, on a parlé durant une petite demi-heure avant que de se quitter.

J’ai toujours pour ce garçon une grande affection, une tendre amitié que je sais maintenant être partagée. Même si nous ne nous voyons que peu, ce sont toujours des moments intenses et sincères qui me laisse ému et ravi. Hier soir, dans la conversation, il m’a dit l’importance que j’ai pour lui. Je ne m’étais pas aperçu de l’impact que je peux avoir. J’impressionne quelques personnes qui savent lire en moi.

Je vais finir par y arriver…

La fin des haricots.

Wednesday 26 December 2007

Frou frou - Details

Cette nuit, alors que je ne dormais pas vers 3h m’est venu une bien curieuse pensée:

Et si je m’étais fourvoyé ?

Et si la recherche continue de l’amour des autres et d’un en particulier était vaine ?

Et si mon système de valeur basé sur le sentiment d’amour était caduque ?

Et si tout cela n’était que conditionnement mental et névrose ?

Et si l’amour n’était pas le but de ma vie ?

Finalement, a y bien réfléchir, cela me parait bien juste.

L’amour n’est qu’un leurre.

Je peux être heureux seul et m’en satisfaire.

Je ne trouve même pas ce constat cruel.

La liste

Tuesday 25 December 2007

Ella Fitzgerald - The Cole Porter songbook

J’ai eu pour nowel:

Un abcès dentaire.

5 aphtes.

Une angine.

Un chagrin d’amour.

Un sms de Big en retour du mien.

Un peu d’espoir quant à ma relation avec Big.

Un agenda.

Une nuit de 8 heures.

Du saumon fumé sans gout.

Un tournedos trop gros.

Une mangue pas mûre.

Vous croyez qu’on m’invitera pour le nouvel an ?

(ne vous sentez pas obligé pour autant…)

Il y a bientôt vingt ans

Monday 24 December 2007

En 1988 j’ai été obligé de faire mon service militaire. Fils d’adjudant-chef occupant des fonctions élevées, je me devais de proroger la tradition militaire familiale. Il me fut vivement conseillé d’effectuer un “service long outre mer”, c’est à dire de  passer au minimum 18 mois loin de chez moi dans un pays chaud.

Soit.

Me voici donc parti en ce mois de février 1988 pour Perpignan où je dois effectuer au moins 2 mois de classes. Au bout des sélections, il avait été décidé que je serai secrétaire. Mais au bout de quinze jours et d’un désistement, une place d’”infirmier” se libéra. Mes résultats aux tests furent les meilleurs de ma section. Je décrochais le poste.

Je partais donc en mars pour Dinan, en bretagne, à l’école de formation du personnel de santé de l’armée.

Deux mois passèrent, je pris 5kg et fini avant dernier de ma promotion sans travailler du tout. Le classement déterminait nos choix d’affectation et je me retrouvais contraint de  partir pour la Guadeloupe.

Ce n’était pas un mauvais choix a priori.

Juin arriva et je pris l’avion après avoir passé une permission de deux semaines chez moi. Nous étions deux de ma classe à partir pour Pointe-à-Pitre. Nous sympathisâmes. Après deux autres semaines d’acclimatation, arriva le moment des affectations. D’après ce que l’on m’avait dit, je devais remplacer un caporal à l’infirmerie de garnison. Le chef de corps me dit bien autre chose. J’étais affecté comme infirmier à la première compagnie de combat, deuxième section dite “bleu 2″.

Je ne sais si je passais par la couleur bleue, mais je senti mon visage virer au blanc à l’annonce de cette terrible nouvelle.

Je pris donc mes fonctions dans la section. Je logeais dans une chambré de 24 lits superposés intercalés avec des armoires métalliques grises. Comme nous étions dans un pays chaud, les deux extrémités de la pièce étaient vitrées. Nous n’avions strictement aucune intimités. Les autres membres de la section étaient en majorités des antillais et rentraient chez eux le week end. Pas moi.

Etant arrivé tard dans l’année, j’assistais à la “libération” de ma section qui avait finie son service et à l’arrivée de la nouvelle classe. Un ramassis de raclures de fond de tiroir. La lie de la société agricole guadeloupéenne. L’horreur totale.

J’ai vécu cinq mois de brimades quotidiennes, de menaces sérieuses, d’injustices flagrantes. Cinq mois durant lesquels j’ai du me soumettre à la loi d’un chefaillon psychopathe et d’antillais simiesques.

Lors d’une manœuvre à Marie-galante, j’ai craqué.

Il m’a fallut aller consulter l’aspirant pour avoir le droit de voir un psychiatre. Je fut déclaré très fatigué mentalement et physiquement. On me proposa de rentrer en métropole. Je refusais.

Je fus affecté à l’infirmerie. Un poste y fut créé pour moi.

Le 24 décembre 1988, nous avions décidé avec deux amis de passer la soirée dans une boite d’hôtel à Gosier. Très mauvaise soirée. Je les plantais là et parti faire du stop dans la nuit noire après minuit.

Une voiture blanche s’arrêta, un mec noir me demanda où j’allais. Je grimpais dans la voiture.

Au bout de quelques kilomètres, il mis sa main sur ma cuisse en me demandant si cela me gênais.

Je venais de rencontrer Jérémie.

Nous nous vîmes régulièrement au moins une fois par semaine. Comme il habitait chez ses parents et qu’il n’était pas riche, nous faisions l’amour dans sa petite voiture.

J’en garde un souvenir ému.

Je suis rentré en métropole en juin 1989 après qu’il m’ait offert une petite Guadeloupe en or que je n’ai jamais porté.

Il m’a écrit quelquefois et je ne lui ais jamais répondu. Il s’est lassé.

Je ne pense pas que j’aurai survécu sans lui à cette expérience qui m’a brisé il y a bientôt vingt ans.

Déçu

Sunday 23 December 2007

St Germain - Tourist

Quelle cruelle amitié est celle qui vous laisse sans nouvelles de celui qui dit être votre ami.

Quelle cruelle amitié est celle de celui à qui vous ne manquez jamais.

Quelle cruelle amitié est celle de celui qui n’a pas besoin de vous.

Quelle cruelle amitié est celle de celui qui vous refuse l’accès à son intimité.

Quelle cruelle amitié est celle de celui qui ne veut pas partager votre intimité.

Quelle cruelle amitié est celle de celui qui ne se confie pas.

Quelle cruelle amitié est celle de celui qui ne fait qu’allumer des feux sans les éteindre jamais.

Quelle cruelle amitié est celle de celui qui se ment à lui même.

Quelle cruelle amitié est celle de celui qui vous aime mais ne peut se l’avouer.

Vu

Friday 21 December 2007

Bjork - Medulla

J’ai vu mon psy mardi après trois semaines d’absence. Je ne le reverrai que dans trois semaines encore.

L’année prochaine.

J’ai tenté d’avoir une vision synthétique de mon état psychique, de dresser un tableau clinique de ma santé mentale.

Qui suis-je et quelles sont mes pathologies ? Connaitre l’ennemi est déjà une manière de le combattre.

Je suis phobique. J’ai peur de tout et de rien, plutôt de rien en fait vu que mes angoisses restent encore pour moi sans fondements. L’éducation, ou plutôt la non-éducation, que j’ai reçus m’a contraint à développer ces défenses et à les manifester par des symptômes violents. L’angoisse d’abandon que j’ai presque vaincu en prenant ma presque indépendance en fait partie. D’autres sont encore à vaincre, y arriverai-je en me fourvoyant dans les bras de garçons comme Big ?

De plus en plus, m’apparaissent les points communs entre Big, Olivier et Florent mais je n’arrive pas à synthétiser le personnage. J’en ai peur, je crois. Le point commun est leur ressemblance avec mon père qui pour le caractère, qui pour le physique. Le complexe d’Oedipe prend tout son sens dans ce cas là. Comment pourrai-je le résoudre en ayant cette double pulsion de mort et d’amour pour mon père cristallisée dans un partenaire amoureux ?

Partons du principe que je recherche l’image de mon père dans mes relations avec ces trois archétype que sont Big, Olivier et Florent.

Mon père était castrateur, annihilateur complet de ma possible sexualité. Ils le sont aussi. Après un rapport, non satisfaisants, avec deux d’entre eux et une tentative avec l’autre, je n’ai rien pu développer de physique. Ils me refusaient - Florent en particulier - tous contacts charnel, mise à part la bise que je fais à chacun. Quant à des rapports amicaux, ils restent curieux. J’ai accès à leur intimité mentale mais ils me repousse dès que je le montre. Il y a comme un status quo, des choses à ne pas dire, une pudeur mal placée. C’est à la fois le lien et le malaise.


Et ça continue, encore et encore

Monday 17 December 2007

Rachmaninov - Symphonie n°2 - adagio

Dimanche sauna, histoire de rattraper le temps perdu et de me perdre bien entendu. Je suis rentré chez moi à 1h du mat, à pied dans le brouillard comme samedi soir après une soirée chez K. J’aurais pu faire de même ce soir si j’avais saisi la perche que m’a tendu Big et que nous ayons diner ensemble. Il organisait un vernissage ce soir et j’ai cru bon d’y venir après qu’il m’ait envoyé 4 fois la même invitation par mail.  Il avait une haleine de chacal mais je n’ai pas osé lui dire. Je l’ai encore couvé du regard comme si je tenais à lui plus qu’à moi même.

Alors qu’il n’en est rien.

J’avais, en rentrant comme maintenant, envie de pleurer après notre rencontre.

Je ne me l’explique pas.

J’ai bien quelques hypothèses mais aucune ne me semble bonne.

La plus folle étant que ma capacité d’empathie est tellement forte que je perçois sa détresse et qu’il me la communique.

Vraiment n’importe quoi.

Tout mou

Thursday 13 December 2007

De Phazz - Death by chocolate

Voila, je me remets doucement de lui qui m’a laissé une nouvelle cicatrice au coeur et je reprends ma marche vers le succès.

Enfin, j’essaye parce qu’encore une fois mon corps n’est pas tout à fait d’accord. Ma thyroïde c’est à nouveau mise en grève depuis deux semaines approximativement. Fatigue, difficulté de concentration, fromage blanc dans la tête. Prise de sang hier matin, résultats hier soir, médecin ce matin.

Je n’ai plus grand chose à dire sur Big, sinon qu’il va rentrer dans la série des “histoires à la con” qui jalonnent cette difficile année 2007. Je ne sais si je le reverrai. Nous continuons à tchatter le mercredi, juste quelques phrases échangées histoire de maintenir le lien, si lien il y a. J’attends d’être franchement sollicité, je n’en peux plus de faire sans arrêt le premier pas, d’aller vers l’autre. De préférence vers celui qui ne vient pas vers moi.

Certes, ma vie sociale commence à ressembler à quelques chose et depuis quelques jours, curieusement, j’imagine ma soirée de pendaison de crémaillère dans mon nouvel appartement. J’imagine Big, Florent, Pticon, Olivier, Laurent et son mari, les filles, Kat et Epo, et sans doute d’autres que j’aurai rencontré d’ici là, assis autour de la table du salon à parler, boire et manger. Je regarderai tout ce petit monde de la porte de la cuisine en me disant qu’ils sont tous venus pour moi et j’essuierai sans doute une larme de joie devant cette petite troupe. J’éviterai de leur montrer, par pudeur.

Pudique devant mes intimes, il faut oser.

../..

Correction, j’ai vu le toubib ce soir. Il s’agirai juste pour lui d’une grosse fatigue.

Soit.

Il faut vraiment que je me repose ou ça va finir par me couter cher.

Nervous

Wednesday 5 December 2007

The Zombies - A rose for Emily

Nous avons un peu tchatté Big et moi ce matin. A priori il ne travaille pas les mercredi puisqu’il se connecte ces jours là. Je ne le savais pas.

Il farcis toutes ses phrases de points d’exclamations, je lui en ai fait la remarque à laquelle il a répondu “j’écris comme je parle”.

Quand je vous dis qu’il n’a pas grand chose dans le crâne…

J’étais énervé mais je n’ai pas voulu passer mes nerfs sur lui, le pauvre chou n’aurai pas compris. C’aurait été injuste d’ailleurs, quoique c’est bien à cause de lui que je suis énervé, s’il savait ce qu’il veut je n’en serai pas là à me morfondre et à me tordre les boyaux de la tête pour savoir quoi faire.

Je lui en veux.

Je m’en veux.

Je me suis encore laisser avoir par une jolie gueule et des yeux de chien battu derrière lesquels il n’y a rien que du vent.

C’est pour ça que je veux être seul.

J’ai une vie à faire moi, merde à la fin !

(et il faut bien que je trouve un bouc à misère !)

Ouf !

Wednesday 5 December 2007

De Phazz - Rare tracks and remixes

Je sors de deux jours de maux de dents. Un abcès dans la molaire que me soigne ma gentille dentiste depuis 3 semaines. Heureusement, je devais la voir hier après-midi. Donc, traitement antibiotique durant 8 jours. Au moins ce matin, je n’avais plus mal en me levant. Ca me chatouille un peu malgré le paracétamol pris au petit déjeuner.

Si j’ai le courage aujourd’hui, j’irai voir pour un apart chez un logeur que m’a conseillé Laurent. J’ai l’esprit encore un peu vaseux, tout n’est pas clair.

Que faire avec Big ?

Finalement si je laisse du temps passer, nous retrouverons-nous au point de départ d’une relation amicale ?

Pourquoi faut-il qu’avec lui je sois obligé de réfléchir à ce que je veux faire, pourquoi cette relation ne se passe-t-elle pas comme les autres ?

Sans doute à cause de mes sentiments.

Si j’ai des sentiments pour lui.

En fait, je ne le connais pas. Comment pourrai-je avoir des sentiments pour quelqu’un que je ne connais pas (encore ?) ?

Je n’ai finalement pas envie de le connaitre, nous sommes tellement différents et si semblables.

Je voudrais être seul, dans mon petit studio, tranquille, sans mec dans ma tête (ni ailleurs).

Marre d’être amoureux.

Ciments et sédiments Vs Crimes et chatiments

Saturday 1 December 2007

Enzo Enzo - Deux

Il faut du temps.

Voici la réponse de Big.

Il sera dans ma vie.

Peu importe le reste.

J’en avais les larmes aux yeux dans le bus en me récitant “Puisque nous ne serons jamais que des amis“. (de bonheur, les larmes pas de regrets)
Hier soir, jeudi, j’ai rencontré Laurent. Un autre Laurent. Qui porte en guise de nom de famille un autre prénom que je vous laisse deviner. Seul indice: ce prénom est utilisé dans le cour de ce blog pour deux personnages importants de mon histoire.

Encore un symbole, une coïncidence, une synchronicité.

Pas question d’amour avec Laurent. Il est intéressé par mon projet d’entreprise. Très intéressé.

Je l’ai croisé avenue Jean Rieu la semaine dernière, son visage ne m’était pas inconnu.

Forcément.

Il est aussi sur le tchat, mais je ne l’avais jamais abordé.

Nous avons discuté pendant deux heures chez Authié. Le contact a tout de suite été bon.

En sortant, après avoir parlé de travaux de traduction, je lui ai dis que je connaissais quelqu’un pour traduire en occitan, Big.

Laurent et son mari on “adopté” Big depuis déjà quelque temps. Big lui raconte tout mais ne lui a pas encore parlé de moi.
J’aurai voulu le faire exprès, je crois que je n’y serai pas arrivé.

Ce matin, je suis aller chercher un bouquin dont mon psy m’avait parlé : “Inhibition, symptôme et angoisse” de Freud.

Je n’en suis qu’au troisième chapitre ce soir, mais j’ai déjà eu trois prises de conscience.

Les sédiments sédimentent et le ciment lie.


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